Fêtes Galantes : précédées des Amies

Résumé :
Préface Paul-Marie Verlaine... Le nom complet est à lui seul une prédiction poétique, une condamnation onirique... une damnation épique ! Il ne faut pas s'y méprendre, le génie se paye cher, très chair. Verlaine fut un de ces élus, un de ces incompris magnifiques, le prince de la forfaiture d'une époque, celle de la trahison du conformisme propre à toutes les époques. Au fond Verlaine n'était pas en avance sur son temps, mais c'est tous les autres qui étaient en retard. Toutes les éclaboussures du ressentiment du moment s'acharnèrent sans relâche sur ce poète, qui par définition, est trop in... trop in-adapté. Bien sûr, comme Baudelaire, ou encore Rimbaud, son pygmalion avec lequel il sombra dans le tourbillon d'une passion impossible, dont seule l'autodestruction totale et radicale pouvait trouver un écho à la hauteur de leurs sentiments respectifs, comme ces deux là, le génie fut pour lui le fardeau d'une vie. De ce fardeau trop lourd pour un seul homme, nous avons la chance d'avoir aujourd'hui le délestage, non pas d'une vie, mais d'une survie. La poésie de Verlaine, comme toutes les autres ne se lit pas, mais se déclame. Ainsi comme moi, vous pourrez vous abandonner à cette étrange sonorité qui relève d'une certaine magie, voire parfois de la sorcellerie. Le dernier poème de ce recueil, Colloque sentimental, est mon préféré... il insuffle la mélancolie absolue, celle d'un amour fini, avec une telle profonde justesse, que sa lecture, cent fois répétée, me bouleverse toujours. Bon, je cesse d'écrire ici, ça en devient gênant, et je préfère laisser la conclusion à Verlaine, c'est celle de la Lettre... parce qu'elle est simplement géniale : Sur ce, très chère, adieu. Car voilà trop causer, Et le temps que l'on perd à lire une missive N'aura jamais valu la peine qu'on l'écrive. Vadim Korniloff
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