La Cartonnerie de Gondardennes : Dynamisme et stratégie d'une entreprise familiale depuis 1897

Résumé :
En 1897, au hameau de Gondardennes à Wizernes (Pas-de-Calais) en bordure de l’Aa, Jules Leroux fonde une cartonnerie, avec le soutien de Maurice Cartiaux qui est un industriel spécialiste de la fabrication du carton, au cœur d’un bassin industriel de la campagne audomaroise. Là, se développent des entreprises jusqu’ici largement tournées vers la production du papier. Dès 1900, il s’appuie sur le concours de trois frères : Paul, Armand et Charles Masson, négociants en houblons à Hazebrouck (Nord). Le choix de la diversification vers une fabrication moins en vogue à l’époque, le carton, se révèle audacieux pour les Cartonneries de Gondardennes. Il n’en montre pas moins la prescience de son fondateur par rapport au développement à venir de ce produit. L’implantation d’une deuxième usine en 1911, à Wardrecques (Pas-de-Calais) en bordure du canal de Neufossé, met en exergue une orientation entrepreneuriale stratégique pour un meilleur positionnement sur le marché, en particulier avec la production de carton ondulé qui commence en 1936 avec le dynamisme salutaire de Henri Leroux. Il s’agit de produire un carton renforcé. Toutefois, lors de la Deuxième Guerre mondiale, les bombardements aériens alliés et les destructions par l’ennemi anéantissent l’outil de production sur les deux sites en 1944. À l’issue du conflit, grâce à la ténacité sans relâche de Joseph Lamiot et au dévouement plein et entier des ouvriers et employés, l’entreprise familiale renaît sur le seul site de Wardrecques. Au tournant du XXe et du XXIe siècle, sous la double impulsion des frères Alain puis Max Lamiot et l’aide du personnel, elle s’impose aujourd’hui comme le numéro 1 du marché français de la plaque de carton ondulé avec ses trois cartonneries : Gondardennes à Wardrecques, Lacaux à Bosmie-l’Aiguille (Haute-Vienne) et Ondaine à Andrézieux-Bouthéon (Loire).
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