Imprimer la terre

Résumé :
Ce projet éditorial vise à rendre compte des recherches d'Emma Lutz autour de techniques verrières aujourd’hui disparues, ainsi que de la découverte de ressources oubliées du patrimoine post-industriel de l’Est de la France enfouies dans la forêt des Vosges. On retrouve dans cet ouvrage tous les éléments de son projet (entretiens avec les acteurs du territoire, recherche autour des outils et process, dessins, photos et extraits de réflexion), ainsi que la participation de Caroline Naphegyi (membre du comité artistique « Mondes nouveaux », sous la direction de Bernard Blistène) qui a rédigé un texte. L’objet éditorial offre deux temporalités de lecture, avec un premier livret imprimé en bichromie, dans un vert et un bleu évoquant la résidence d’Emma Lutz à Meisenthal, proposant la retranscription de notes, d’entretiens et d’archives, et un second livret, assemblé en un cahier central, présentant l’ensemble des créations originales réalisées à cette période. La dimension située de son travail est formalisée graphiquement par la reprise de codes graphiques propres aux archives verrières, et par des variations chromatiques en lien avec la saisonnalité du projet. À l’image du lieu, les textes semblent ainsi cernés par la forêt, celle-là même dans laquelle sont encore enfouie de nombreux vestiges de verre issus de ce savoir-faire. Jeune designeuse en formation à l’École Boulle et lauréate de l’Appel à manifestation d’intérêt « Mondes nouveaux » lancé par le président de la République et le ministère de la Culture, Emma Lutz puise son inspiration dans sa région d’origine, la Lorraine. Le projet d'Emma Lutz participe à rendre hommage et à préserver le savoir-faire verrier lorrain. Elle travaille au sein du Centre international des Arts verriers de Meisenthal, qui dispose notamment d’une collection de milliers de moules, patiemment rassemblés et conservés ces dernières années alors que les verreries artisanales de Lorraine disparaissaient peu à peu.
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