La vie sous l'occupation allemande au Relecq_Kerhuon 1940-1944 : Témoignages, documents

Résumé :
Pour le quatre-vingtième anniversaire, la Maison des Kerhorres a choisi de donner quelques coups de projecteurs sur des aspects particuliers et plus de place aux documents et aux témoignages des derniers survivants. Ceux-ci n'étaient que des enfants ou de tout jeunes gens et leur regard est différent de celui des adultes qu'on pouvait encore trouver trente ans plus tôt. Le regard sur la guerre a aussi évolué avec le temps, l'historien, plus détaché, moins sous l'emprise des passions, s'est substitué au témoin. Par exemple, on porte aujourd'hui un regard différent sur les femmes tondues à la Libération. La compassion s'est bien souvent substituée à la condamnation et l'on se dit qu'elles ont été punies beaucoup plus sévèrement que bien des hommes, notamment ceux qui ont trafiqué dans le marché noir qui pénalisait pourtant l'ensemble de la population. Le Relecq-Kerhuon a vécu une guerre à la fois semblable et différente de celle de bien d'autres communes. Semblable par ses deuils et ses destructions, par la difficulté à vivre l'occupation, ses restrictions, ses difficultés dans la vie quotidienne mais différente aussi parce que la présence de deux usines d'armement et la proximité d'un port de guerre lui ont valu une exposition particulière tant aux sévices de l'occupant qu'aux bombardements des forces alliées et parce qu'elle s'est trouvée un temps zone de combat entre Américains et Allemands, à l'été 1944, ce qui lui a valu une évacuation complète, appelée ici l'exode.
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