Des C(h)alenge de la cité de Séez : Etudes et recherches de l'année 2024 - 3ème Partie

Résumé :
Au terme de cette analyse bien plus qu’hermétique, il nous apparaît enfin que si le pape s’est adressé à l’évêque de Coutances en Janvier 1264, et non à l’archevêque de Rouen, pour trouver un accord entre le chapitre de Séez et son évêque, c’est que le souci majeur de l’évêque de Rome fut de ménager les chanoines du chapitre de Séez, peut-être à cause de l’administration des biens immobiliers dudit chapitre vis-à-vis de leur évêque, mais surtout pour leur assurer une relative facilité de vivre avec la règle de Saint-Augstin, en même temps que reprenaient les travaux de reconstruction d’une partie de leur cathédrale, qui était aussi l’église dévolue à la paroisse Saint-Gervais de Séez. Il lui fallait donc trouver un exemple précédent, celui des chanoines de la cathédrale de Coutances, dont les travaux étaient achevés depuis plusieurs années. C’est l’aspect essentiel qui découlerait de la nomination d’un prêtre du diocèse de Coutances en tant que doyen du chapitre des chanoines de Séez en 1264, comme le sera plus tard l’évêque de Séez Philippe le Boulanger, qui fut préalablement moine de l’Abbaye cistercienne de Saint-Evroult et dont l’abbatiale était en reconstruction à cette époque-là. Il était devenu ensuite « prieur » du chapitre de Séez, sans doute après le décès ou le changement de fonction de Raginald de Calenge et relativement aux termes de l’accord survenu en 1266 entre l’archevêque de Rouen, Eudes Rigaud, et le chapitre de Séez, accord qu’il fit par écrit sans faire une nouvelle visite au chapitre sagien, sachant que son livre les relate jusqu’en 1269 et qu’il accompagna le roi Louis IX à la croisade de 1270. Pour quelle raison s’était-il abstenu d’effectuer une nouvelle visite vers 1265 alors que les 3 précédentes eurent lieu respectivement en 1250, 1255 et 1260 ? Parce qu’en 1265, la cathédrale était en reconstruction partielle et que les recommandations de la règle de Saint-Augustin ne pouvaient être intégralement respectées.
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