La lutte Afro-européenne, Booba : De l'esclavage à la piraterie

Résumé :
Vous pensiez que par peur du noir nous nous contenterions de bougies consumées jetées aux ordures pendant que vous dénigrez la terre entière sous vos lustres en cristal ? Non ! Nos yeux vont s’habituer à l’obscurité et bientôt, quand viendra la nuit, nous serons dans la ville comme le maître en son château… La notion de style chez Booba est ce tout, disparate mais homogène, qui évoque tout sujet et passe systématiquement du coq à l’âne en restant parfaitement cohérent dans chacun de ses morceaux qui traduisent, sans écart, un regard précis sur une situation d’ensemble. Ce regard est celui d’une dissidence extrémiste. Régulier dans son irrégularité, hors cadre sans jamais y pénétrer, difforme jusqu’à la monstruosité, sa plume est un cercle dans un monde carré qui ne cherche pas d’angle droit dans sa contexture mais à décrire la beauté de ses courbes afin de la partager avec ses homologues, les encourageant à en faire de même. Anarchiste en somme, communautaire en outre, il prône la liberté d’expression totale, d’agir et de penser et la pratique avec véhémence, en assume les conséquences, et façonne un univers dans lequel ses règles font lois. Ouvrons donc le portail de cette propriété lugubre entretenue par l’inspiration noire et froide du calcul, de la colère et du désespoir…
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