La nostalgie de l’Algérie française et l’OAS

Résumé :
En 2024, cela fera 70 ans que la guerre de Libération de l’Algérie s’est enclenchée. Et en ces jours où les idées de droite extrême progressent, l’auteur a tenté de montrer comment cette nostalgie du colonialisme, en s’appuyant sur l’OAS, reste vivace. Par cet inventaire nous tentons de montrer comment l’expression de cette nostalgie est souvent développée, cultivée, dans des villes où le Front National (devenu le Rassemblement National) est très actif et tout particulièrement depuis qu’il a pris la direction de municipalités comme à Béziers, Perpignan ou Orange... Mais on peut voir que même dans des villes dirigées par la gauche tel le cas de Ris-Orangis en Région Parisienne où un ancien ministre de François Hollande a inauguré une stèle très caractéristique de cette nostalgie. Que, dans l’espace public, soient honorés d’anciens responsables de l’OAS, c’est une remise en cause des valeurs de notre République. N’oublions pas que cette organisation fascisante a tenté de renverser la République (avril 1961), et organisée deux attentats contre le président de la République en fonction, contre un ministre André Malraux et le député Yves Le Tac, assassiné un maire (Évian), et de nombreux civils. La réhabilitation de l’OAS est en marche, l’auteur a parcouru la France pour établir une « Guide noir » des stèles, monuments, plaques… érigés en l’honneur de ces « assassins ». Ces monuments sont devenus des lieux de recueillement à la mémoire des morts, des disparus, des civils, des militaires, des harkis. Ces monuments ont souvent des proportions démesurées, à l’image d’une Algérie idéalisée : rien n’est trop grand ni suffisamment imposant pour représenter le paradis perdu. Ce livre est illustré par plus de 320 photos documents mettant en lumière la multiplication de ces hommages. Il est à retenir qu’à l’opposé seulement deux monuments en France honorent la mémoire des victimes de l’OAS.
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