L’ASTROLOGIE MONDIALE ET MÉTÉOROLOGIQUE DE MORIN DE VILLEFRANCHE

Résumé :
Morin de Villefranche (1583 — 1656) fut le dernier astrologue officiel français. C'est à ce titre qu'en 1638, il fut désigné par Richelieu pour dresser l'horoscope de l'enfant qu'Anne d'Autriche allait mettre au monde. Le 5 Septembre, posté sur la terrasse de Saint-Germain, il observa le Soleil de façon continue jusqu'à ce, qu'un signal, parti de la chambré royale ; l'eut avisé du premier cri du futur Louis XIV. Grâce à lui, nous savons que ce fut à 11 heures 11 minutes du Soleil vrai que survint cet évènement historique. Erigé avec une telle exactitude, l'indiscutable horoscope du grand roi est une des plus belles preuves de la réalité de l'influence astrale. Professeur de mathématiques au Collège de France, auteur de multiples traités de géométrie et d'astronomie, créateur de la méthode de calcul, des longitudes utilisées jusqu'à la découverte du télégraphe, Morin étudia l'Astrologie en usant de méthodes expérimentales et critiques étrangement nouvelles pour son époque : au lieu de reproduire dévotement la Tradition comme le firent la plupart des astrologues de son temps, il passa celle-ci au crible de son clair génie. Aussi l'Astrologia Gallica, œuvre de toute sa vie publiée posthumément en 1661, est-elle plutôt le premier traité d'astrologie scientifique que le dernier d'astrologie traditionnelle. On peut même affirmer qu'elle est en fait les deux à la fois, et de supérieure façon. Grâce à sa connaissance encyclopédique des astrologues de l'Antiquité et de la Renaissance, grâce à ses méthodes, Morin nous a laissé une œuvre jusqu'à ce jour inégalée, et d'ailleurs bien difficilement égalable. Texte d'origine mis à jour, augmenté et préfacé par Jean HIÉROZ.
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