Le Scarabée d’Or du Magnolia

Résumé :
Quand il s’agit de célébrer mon père, mieux vaut ne pas être aux prises avec des interférences. Quand l’objet de mes pensées est multiple, difficile de se concentrer sur une seule personne : ces livres (Les Livres pour mon père) sont dédiés à Robert Szabó et délivrent ce qu’il y a de manque et d’affection dans un registre différent des poèmes d’amour à Carole. Écrire est à la fois un acte de vie et d’amour, c’est la longue ligne vitale qui prolonge l’existence, c’est une ardeur jamais démentie, c’est une ascèse dans les langues du monde, c’est un message qui, assigné tel quel, va à son but, destinée-destinataire. Aurai-je cueilli assez de sens à la rosée du monde ou œuvrerai-je indéterminé à l’orée du temps ? Il ne s’agit pas de recréer fictivement une enfance ou une vie, mais plutôt de graver une présence chère à tout jamais. Et si ce développe une louange, c’est que la gratitude est infinie. Rien ne demeurera, tout se transformera, il faut bien s’y résoudre ainsi et saisir le sens dans le corps de l’œuvre poétique. Tout propos a son contexte, et sa valeur est celle du dépassement de soi dans le mitan du monde, écrire c’est proposer une voie ou reconstruire un sentier, un passage vers un absolu. Parmi 24 maisons, élire celle qui convient, inutile de dire qu’il est vain et déplacé de vouloir nicher dans toutes, il serait déjà grandiose d’y être accepté dans une.
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