Sophie Arnould : Mémoires et Correspondance

Résumé :
Née en 1740, morte en 1802, Sophie Arnould a été une grande « star » du XVIII° siècle. Sa vie est ici relatée, depuis l’enfance jusqu’aux derniers instants, par les deux monstres de la littérature, les frères Goncourt. De ses amours avec Dorval, en fait le comte de Lauraguais, homme marié au tempérament changeant, elle a eu quatre enfants, dont les deux aînés sont morts jeunes. Constant, primitivement voué à l’église, a mené une carrière militaire glorieuse, et est mort en héros pendant les campagnes napoléoniennes. Reste la fille, au physique ingrat, véritable bâton merdeux, Alexandrine, qui lui a laissé sur les bras son rejeton, aussi pénible qu’elle, Clémentine, dont Sophie ne sait comment se défaire, arrivée à un âge avancé et malade. Il y a eu l’intermède Bertin, planche de salut quand Lauraguais l’a lâchée ; puis Bellanger, qui lui a permis de surnager après l’épisode Mlle Raucourt, lesbienne notoire, qu’on retrouve dans l’Anandria de Pidansat de Mairobert. Ça, ce sont les principaux. Mais il y a eu aussi ce petit Dorat et son bonnet de nuit, à ce que j’ai compris. Et sans doute quelques aventures, entre deux ; nulle femme de ce monde ne résiste à un rouleau de louis d’or, à un collier de perles ou des pierres précieuses. Mais l’Histoire a créé des tourments supplémentaires : au règne libidineux de Louis XV a succédé celui du XVIème, un peu moins dissipé. Vint le maelström de la Révolution, la Terreur, le Directoire étourdi, le Consulat, et Napoléon, que Sophie admirait, mais dont elle n’a pas connu l’accession au trône impérial, puisque morte quelque deux années avant.
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