Kiwatis : Intégrale de la saga Sato Slumberfish

Résumé :
Héliodore tombait en tourbillonnant, comme une feuille morte, sans âme. Il se retrouvait à la périphérie d’une galaxie émergeant de la fumée des champignons hallucinogènes pris plus tôt. Un crâne géant vivait en équilibre à la périphérie du trou noir dormant activement au centre de la galaxie. Un autre, moindre, orbitait de façon erratique autour du grand. Quatre bras spectraux, constitués d’une myriade de petites têtes de mort aux teintes répugnantes, s’enroulaient autour du duo macabre. Héliodore toisait avec détestation les formes célestes face à lui. Réagissant à son appel informulé, les têtes de mort fantastiques quittaient l’axe galactique pour s’avancer vers lui. Des orbites profondes, noires comme de la poix, jaugeaient Héliodore. Une lumière rubis émanait du centre de ces trous emplis d’une nuit infâme. Le crâne le plus gros rayonnait doucement et commençait à s’envelopper de muscles, de veines, de tendons, de peau et de cheveux. Un beau visage lisse apparaissait à la fin de la métamorphose, celui d’une Japonaise. L’autre, le plus petit qui orbitait, se couvrait également de chair. Il se mutait en celui d’un ange blond aux paupières closes. Affolé par ces transformations, Héliodore désirait fermer les yeux pour ne pas voir la suite, mais n’y parvenait pas. Le regard d’obsidienne de l’Oiran vrillait le sien, mortifiant son âme. Une voix lointaine et froide sortait d’entre les lèvres de porcelaine rosée : — Que veux-tu ? — Je suis venu quémander ton aide pour une femme enfant perdue dans une maison aux bardeaux rouges, au sein de la forêt boréale du Grand Nord canadien. — Me connais-tu ? Je ne crois pas. D’habitude, on me cherche pour mourir, non comme chevalier servant. — Je ne sais pas qui tu es, mais tu viendras ! — Alors, tu connais mes actions à venir mieux que moi. Je suis un tueur intersexué aimant exhiber mon corps de femme digne d’une Oiran du temps des Shoguns. Je suis surtout un tueur professionnel du D.D.A. haïssant l’humanité. Alors, venir secou
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