Lucrecia Martel – La circulation

Résumé :
«  Je sens que ma relation profonde au cinéma n’est pas avec le cinéma, mais avec le récit oral. Avec les histoires de terreur qu’on nous racontait. Et d’abord avec la conversation. La forme de la conversation, c’est la dérive, et non pas l’organisation. C’est quelque chose qui est très d’ici, de cette région. Les gens aiment converser à Salta, parler de façon indirecte, sinueuse. Écouter, depuis toujours, le flot de la conversation, a été décisif pour moi, et pour le cinéma que je ferais plus tard.  » — La politique sensible de la cinéaste argentine Lucrecia Martel se déploie dans ce livre à travers sa parole libre. De La Ciénaga (2001) à Zama (2017) et au-delà, il s’agit de secouer la perception, s’éloigner du langage, désobéir à l’Histoire. Où l’on apprend que l’image nous sépare mais que le son nous relie, que la science-fiction donne la sensation du réel la plus juste, que faire sortir le cinéma de la colonie pourrait bien altérer le cours du monde. — Entretien avec Lucrecia Martel + documents de travail, carnets, photographies de tournage + une traversée de sa filmographie + Le singe dans le tourbillon. Notes sur le tournage de Zama par l’écrivaine Selva Almada.
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