Mémoires imaginaires de Charles Villette - Volume 1 : Guerre et Lettres & Un philosophe de comédie

Résumé :
Époux de « Belle et Bonne », la pupille de Voltaire, « personnage de comédie » selon Mme du Deffand, la célèbre épistolière et salonnière, Charles de Villette (1736–1793) est l’un de ces aristocrates oisifs comme en ont tant connu les dernières années de l’Ancien Régime. Homosexuel et libertin, il passe des bas-fonds de Paris aux armées du roi, puis aux salons de la capitale et au cadre plus feutré mais tout aussi tourbillonnant et intellectuellement lumineux du château de Ferney, pour finir député à la Convention. Seule la maladie, qui l’emporte au moment de la chute des girondins, lui permettra d’échapper à la guillotine. Oublié par l’histoire, qui ne se souvient de lui que comme de l’homme chez qui Voltaire mourut, ainsi que par la littérature, pour laquelle il n’était que médiocrement doué, Villette fut pourtant un visionnaire, un apôtre de l’émancipation des serfs comme des femmes, qui fit dans les commencements de la Révolution de nombreuses propositions en matières politique, sociétale, culturelle et environnementale, dont beaucoup furent mises en place, mais aucune portée à son crédit. S’appuyant sur des sources d’époque, cette autobiographie imaginaire en trois parties s’attache à réparer cette injustice. Les deux premiers tomes, Guerre et Lettres et Un philosophe de comédie, réunis dans ce volume, brossent le tableau de la vie de Villette jusqu'à ses quarante ans, de son enfance sur les bords de l’Oise à la veille de la rencontre qu'il fait de Belle et Bonne sur ceux du lac de Genève. Accompagnant le héros, brillant étudiant à Louis le Grand, mauvais soldat pendant la guerre de Sept Ans, philosophe manqué, nouvel anobli richissime et licencieux, duelliste ridicule, mais cœur généreux et passionné, franc-maçon, zélateur de l'égalité, le lecteur parcourra l’Europe des Lumières, rencontrera D’Alembert, Voltaire, Condorcet, Mmes Geoffrin et Denis, Mlle de Lespinasse, ainsi que bien d’autres représentants de la République des lettres.
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