Résumé :
"Ores qu’une force étrange me fait claquer des dents,/ Qu’un sifflement océanique de trombe me brise les yeux :/ Dans mon âme vente l’écho d’une voix profonde./
Résumé : "Ores qu’une force étrange me fait claquer des dents,/ Qu’un sifflement océanique de trombe me brise les yeux :/ Dans mon âme vente l’écho d’une voix profonde./ Solitudes d’un monde abstrait,/ Solitudes à travers l’espace mélodique des cieux,/ Solitudes, je vous pressens." L’Équatorien Alfredo Gangotena (1904-1944) vient étudier à Paris en 1920. Auteur de quelques poèmes de jeunesse en espagnol, il se met à écrire principalement en français et surprend son monde en publiant abondamment, à partir de 1923, dans des revues comme Intentions, Philosophies, Les Cahiers du Sud… Tôt remarqué par Jules Supervielle, applaudi par Max Jacob ou Jean Cocteau, ce petit prodige achève un premier recueil, Orogénie, qui paraît aux Éditions de la N.R.F. en 1928. Rentré dans son pays, il y accueille son ami Henri Michaux qui lui dédie Ecuador en 1929. Exilé à rebours, c’est depuis Quito qu’il fait paraître en 1932 le recueil Absence, que Michaux salue dans un article fameux, puis Nuit à Bruxelles en 1938. Revenu tardivement à l’espagnol, il disparaît dans un relatif isolement et avec un statut de poète francographe que la critique aura quelque mal à situer. Cette nouvelle édition, plus de trente ans après la première reprise de ses poèmes français, invite à reconsidérer une œuvre d’une singulière et troublante modernité. Édition établie & préfacée par Émilien Sermier. Avec un portrait de l’auteur par Paul A. Bar & des textes de Jean Cassou, Georges Pillement, Gonzalo Zaldumbide, Antonin Artaud, Henri Michaux & Jules Supervielle.