15, rue Delille

Résumé :
Comment raconter Nice la Belle en évitant les clichés ? Peut-être en évoquant les quartiers populaires où son cœur bat, où a commencé l’histoire de mon grand-père dans le XXe siècle naissant. Sous-marinier dans l’Adriatique pendant la Grande Guerre, il a échappé à l’apocalypse vécue par ses camarades du quartier de Riquier enrôlés dans le 163e régiment d’infanterie en Lorraine, ainsi qu’au destin tragique de ceux du XVe Corps. Il a retrouvé sa ville et le bonheur familial durant l’Entre-deux-guerres. Il a alors partagé des tranches de vie avec les paysans de l’arrière-pays niçois, rudes comme la terre d’ici. Et c’est de son garage auto de la rue Delille qu’il a vécu les bouleversants épisodes de l’Occupation. Et comme celle de sa cité, son Histoire se termine bien, puisque je suis là pour en témoigner. Georges Chauvet est né à Nice dans un de ses quartiers populaires, loin de l’image clinquante que l’on retient d’elle quand on ne connaît pas son histoire et sa culture. Adulte, il s’est établi sur une des collines qui entoure la cité, la colline de Bellet, célèbre pour son vin unique, qui profite de l’union de la tramontane qui descend directement de l’arrière-pays, et de la brise venue de la mer à deux pas. Sur les restanques de son petit domaine, sa campagne, il cultive sa passion pour les essences méditerranéennes : oliviers, figuiers, arbousiers, jujubiers, lentisques. Des anciens, il a reçu un héritage inestimable, la connaissance des plantes qui l’entourent et leur culture. Il endosse très souvent le costume du visiteur discret pour parcourir ce qu’il considère comme le plus beau pays du monde : le Moyen et le Haut-pays niçois.
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