« Délire fantasme, réalité ». Si ces trois mots circulent aujourd’hui dans la langue commune, ils recouvrent en psychanalyse des concepts bien précis qui soutiennent sa théorie et orientent sa pratique.
Dans ses variétés, pathologiques ou non, le délire était connu bien avant la nosographie psychiatrique.
L’origine grecque du fantasme, phantasma, évoque l’imagination bien avant l’imaginaire de Lacan ; puis Freud s’est emparé du terme pour le formaliser et en faire un des pivots théoriques de la science nouvelle.
Quant à la réalité, terme usité couramment, elle fait un pas de deux entre symbolique et imaginaire, là où le délire ouvre une brèche sur le réel, comme Lacan le démontre à l’aide des trois registres – imaginaire, symbolique et réel – que Freud n’avait pas à sa disposition.
Au fil de son enseignement, il affine cette répartition, notamment avec son schéma R dit « schéma de la réalité » (notre couverture). Par la suite, il se montrera plus tranché, affirmant : « Tout le monde est fou, c’est-à-dire délirant », tout en maintenant le binaire freudien névrose-psychose. Pourquoi ? Avec les contributions de : Laurent Combres, Armando Cote, Yann Dujeancourt, Alexandre Faure, J.-J. Gorog, Marie-Thérèse Gournel, Brigitte Hatat, Marie-Noëlle Jacob-Duvernet, Bernard Lapinalie, Marie-José Latour, Agnès Metton, Jean-Paul Montel, Muriel Mosconi, Bernard Nominé, Colette Soler, François Terral, Dominique Touchon-Fingermann, Jean-Michel Valtat, Jérôme Vammalle.
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