Résumé :
En France, depuis les lois de décentralisation des années 1980, ce sont les collectivités locales qui bâtissent l’essentiel des équipements publics : crèches, écoles,
Résumé : En France, depuis les lois de décentralisation des années 1980, ce sont les collectivités locales qui bâtissent l’essentiel des équipements publics : crèches, écoles, stations d’épuration, gymnases, routes, lignes de tramway ou de métro, et même gendarmeries. Face au défi de la transition écologique, les investissements vont changer de nature mais ne diminueront pas : rénovation énergétique des bâtiments publics, verdissement des villes, développement des mobilités douces vont s’ajouter à la liste interminable des services publics à fournir. Pour financer tout cela, deux options : l’épargne et l’emprunt. Dans le second cas, les collectivités peuvent trouver des fonds auprès des banques ou directement sur les marchés obligataires. Bien avant la crise de 2008, une bande de doux rêveurs échafaude un projet qui ne rentre dans aucune case : « Et si l’on créait une banque dont les collectivités locales seraient les seuls actionnaires et dont l’unique mission serait de prêter à ces derniers ? » L’Agence France Locale, montée contre vents et marées, fête au printemps 2025 le 10e anniversaire de son premier prêt. Nous allons vous conter l’histoire de cette réussite incroyable dans le contexte français où la lutte entre Jacobins et Girondins n’a rien perdu de sa vigueur. Bénédicte Boyer est journaliste spécialisée dans les collectivités locales. Elle écrit des livres grand public décrivant le quotidien des élus et des ouvrages techniques sur les finances locales. Elle crée également des scénarios pour des MOOC et autres vidéos pédagogiques, puis en pilote la réalisation. Le bonheur est dans le prêt est son premier roman graphique et elle n’a qu’une hâte : en commencer un nouveau ! Dans une première vie, Fanny Briant était professeure de français et dessinait au tableau les personnages de roman que ses élèves étudiaient. Un jour, elle s’est rendu compte que son outil de travail principal devait être le crayon (en pratique, un stylet d’iPad).