calais corps de ville : exposition d’éric doisy (peintures) et de jean-christophe blanquart (photographies) : catalogue de l’exposition / édité par claude weber ; avec un entretien de julien morel avec les artistes

Résumé :
« Ce n’est pas le premier portrait de Calais que la galerie Caléidoscopes propose à un artiste de faire. Cette fois, nous nous sommes adressés à deux artistes autrement concernés par la ville, l’artiste-peintre Éric Doisy et le photographe Jean-Christophe Blanquart. Éric Doisy est certes Lillois, mais il a depuis des années établi ses quartiers dans les locaux de l’ancienne École d’Art, rue des Soupirants à Calais, et il habite dans un petit village sur la côte d’Opale d’où par beau temps l’on voit l’Angleterre, et par mauvais temps, on trouve des cadavres d’exilés sur la plage. On ne sera pas étonné qu’Éric Doisy, pourtant décorateur d’intérieur dans une vie passée, ne donne pas dans la décoration quand il peint. Jean-Christophe Blanquart est Calaisien depuis un demi-siècle, comme il aime à le rappeler. Le photographe a une histoire avec Calais dont il cherche à capter l’âme et les vibrations. Ses photographies témoignent d’un sens profond pour le patrimoine de la ville et sont pleines d’empathie pour leur sujet, aux antipodes de la carte postale. Dommage d’ailleurs qu’on n’édite pas des cartes postales avec les photos de Jean-Christophe Blanquart. On se met à rêver du morceau de philosophie, du poème, du mot d’amour qu’on pourrait mettre au dos de telles cartes. Deux artistes on ne peut plus différents, le photographe en fusion avec sa ville, en quête de la généalogie de celle-ci sous les façades abîmées et derrière les carreaux parfois cassés, le peintre davantage dans le geste ironique, une fausse désinvolture et une vraie envie de faire trébucher les bourgeois de Calais et d’ailleurs, non pas pour qu’ils tombent, mais pour qu’ils se rattrapent et s’interrogent sur leur ville. Ensemble ces deux artistes ont réalisé un portrait de Calais hors des sentiers battus. Avec sa diversité architecturale et urbanistique, malgré les blessures du passé ou à cause d’elles, la ville s’offre à eux comme un modèle artistique insoupçonné. » (extr. de la préface)
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