Résumé :
Le lundi 13 mars 1905, à Paris, au musée Guimet, un public assez restreint, mais trié sur le volet et composé d’hommes politiques, de diplomates, d’artistes, de gens du
Résumé : Le lundi 13 mars 1905, à Paris, au musée Guimet, un public assez restreint, mais trié sur le volet et composé d’hommes politiques, de diplomates, d’artistes, de gens du monde, était rassemblé dans la bibliothèque du musée qui, pour la circonstance, avait été transformée en temple hindou dédié à Shiva. Une ballerine exotique, qui se faisait appeler Mata Hari, allait exécuter des danses sacrées, dont on disait d’avance qu’elles seraient merveilleuses. Ce qui, surtout, avivait les curiosités, c’était que l’on savait qu’elle devait danser nue et que l’on prétendait qu’elle avait un corps splendide. Arrivée depuis déjà quelques mois, étrange plutôt que belle, fascinante plutôt que charmeuse, elle avait su s’entourer, déjà, d’une sorte de légende mystérieuse bien faite pour attirer les snobs, toujours en quête de sensations neuves et de plaisirs originaux. Mata Hari est à elle seule une énigme, tout un symbole. Celui d’une époque où l’audace féminine se heurtait aux interdits, où l’illusion de la liberté pouvait se payer de la pire des manières. Mata Hari était-elle une véritable espionne ou simplement la victime d’un climat de paranoïa exacerbé par la guerre ?