112 pages ; 20,00 x 12,50 cm ; broché
Résumé : Ce court essai philosophique aborde la question de la mémoire à partir de l’expérience fréquente et récurrente des « trous de mémoire ». Il commence par analyser l’expression (« trou de mémoire ») qui suggère une trame uniforme, continue, percée cependant de « jours », de dépressions, modelée en tout cas par ces accidents, et s’intéresse également aux différentes métaphores appliquées à la mémoire (celle du contenant, de l’élément aquatique, de l’écriture, etc.). Le livre s’interroge donc sur ce que l’on pourrait appeler le relief de la mémoire, chaque chapitre abordant l’un des aspects (plaine, adret et ubac, feuilletage et foliation, rifts et fractures, etc.) de cette géographie mnésique, en prenant appui sur de nombreux auteurs, parmi lesquels Levinas, Sartre, Thoreau, mais aussi Descartes, Husserl, Ravaisson, Schelling, Kant, Benjamin ou Platon, mais aussi quelques épisodes bibliques accompagnés de leur relecture talmudique. « Relief de la mémoire : j’entends ses aspérités, la forme qu’adoptent ses effets projetés dans notre monde psychique, la topographie qui en résulte. Tous ces lieux, étendus ou ramassés, contraints ou déployés, tendus ou affaissés, accueillants ou hostiles, familiers ou étranges, inquiétants et grandioses dans lesquels, sans que nous puissions toujours les voir, nous vivons cependant. Soit ce qu’on pourrait appeler notre géographie mnésique. »
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