Résumé : Quel rôle la correspondance (genre par excellence du dialogue et de la négociation) joue-t-elle dans la formation d’une amitié d’écrivains ? Et, dans le même temps, quelles répercussions de telles amitiés épistolaires peuvent-elles avoir sur les œuvres respectives des écrivains qu’elles unissent ? Telles sont les questions directrices de ce livre. En effet, située (comme l’amitié elle-même) entre intimité et socialité, la correspondance d’écrivains donne la parole à des figures plurielles : ceux qui écrivent sont à la fois des hommes et des écrivains, ils laissent s’exprimer à la fois leur moi social et leur moi profond, de telle façon que l’amitié, au contact de l’épistolaire et de la littérature, se démultiplie et se complexifie. Régine Battiston est professeure de littératures allemandes à l’université de Haute-Alsace et directrice de l’Institut de recherche en Langues et Littératures Européennes. Spécialiste de Max Frisch, elle travaille aussi sur la littérature féminine (Marlen Haushofer et Ingeborg Bachmann) et sur Hermann Hesse. Nikol Dziub est docteure en littératures française et comparée. Ses recherches portent sur la littérature de voyage et sur les politiques de la culture en contexte (post-)impérialiste et (post-)soviétique. Elle a notamment édité la correspondance entre André Gide et Fédor Rosenberg. Augustin Voegele est professeur agrégé de lettres modernes et docteur en littérature française. Il travaille sur Jules Romains et André Gide, ainsi que sur les relations entre écrivains et musiciens. Moins