West End
José MORELLA
;
Maïra MUCHNIK
Éditeur :
Éditions Signes et balises
Collection / Série :
Romans etc.
; 3
Titre original :
West End
Prix de vente au public (TTC)
: 24,00 €
368 pages ; 17,00 x 12,00 cm
ISBN 978-2-491287-04-7
EAN 9782491287047
Résumé :
“Toi t’as été le premier, me dit-elle tout à coup comme un cheveu sur la soupe. De quoi tu parles, maman ? Comment ça de quoi je parle ? De quoi donc veux-tu que je parle.
Plus...
Résumé : “Toi t’as été le premier, me dit-elle tout à coup comme un cheveu sur la soupe. De quoi tu parles, maman ? Comment ça de quoi je parle ? De quoi donc veux-tu que je parle. Toi t’es né à la pire époque. Tu as été le premier à naître sur l’île. Et à l’hôpital. Jusqu’à ce que tu viennes au monde, personne dans la famille n’était né hors de la maison. Et encore heureux, grâce à Dieu, parce que c’était horrible. Sur l’île, la moitié des bébés et des mères mouraient. Nous, les Andalous, sommes tous arrivés d’un coup et les médecins ne s’en sortaient pas. C’est un miracle que tu sois en vie. C’est fou ce qu’on aime exagérer dans cette famille.” (4e de couverture) West End est un roman à plusieurs entrées : le narrateur enquête sur son grand-père, personnage à l'histoire énigmatique autour duquel semble planer un lourd secret. Parallèlement à cette enquête familiale intervient l'histoire de la psychiatrie espagnole sous Franco. Une autre enquête en somme, qui dénonce les abus (l'enfermement des femmes de Républicains, le commerce de leurs bébés volés etc.) et interroge donc profondément le sens et le rôle de l'institution psychiatrique, et par là-même le statut de ce qu'on appelle " folie ". Un troisième niveau de récit est également présent, intercalé avec les deux autres : le portait sociologique de " l'île ", une île jamais nommée. West End est le nom d'un de ses quartiers, celui de la fête et de la débauche, des jeunes, des riches, des étrangers. D'une autre forme de folie... Le roman fait donc s'entrecroiser diverses strates, divers discours, diverses mémoires de l'histoire du pays, ce qui lui confère une particulière richesse, accentuée encore par des registres de langues différents pour chaque " lieu " du récit. On est emporté, pris par la découverte de ces années sombres décrites de façon si vivante et émouvantes, sans pathos, mais avec une réelle empathie, par l'auteur, traduit ici pour la première fois en français.
Moins