184 pages ; 21,00 x 15,00 cm ; broché
Résumé :
C’est cette force intérieure, pour ne pas dire spirituelle, qui sous-tend ce recueil et l’irradie, et c’est avec elle que le poète défie les tueurs qui font couler “le sang
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Résumé : C’est cette force intérieure, pour ne pas dire spirituelle, qui sous-tend ce recueil et l’irradie, et c’est avec elle que le poète défie les tueurs qui font couler “le sang des congolais” à Beni, dans le Nord-Kivu, et en Ituri. Nous sommes des hommes et des femmes d’espoir, semble-t-il dire aux tueurs, vous n’aurez jamais le dernier mot. Aussi, homme de foi et d’Espérance, notre poète, sans nul doute, s’est rappelé que « le sang des martyrs est la semence de l’Église », fait-il des larmes et du sang de ses frères et sœurs, victimes innocentes des forces du Mal qui écument nos villages et villes, l’encre avec laquelle il écrit sa « symphonie de l’Espérance ». Rappelant le « De profundis clamavi ad te Domine » (Ps. 130), le poème d’Augustin Kakine monte « du fond du gouffre ». Il est habité par la catastrophe dont il émerge mais convertie en une force, en une source d’espoir, en une occasion – au sens de Kaïros – pour une parole en direction d’un futur meilleur ou d’une Lumière qui vient éclairer notre nuit obscure. Ainsi le poète peut-il dire : L’espérance est lumière au fond de notre nuit. Elle allume un feu pur qui régénère l’être De la mince étincelle, elle fait ce qui luit… (p. 100) Mais si espérer dans la nuit c’est attendre la Lumière, il faut immédiatement ajouter que, dans la perspective d’Augustin Kakine, l’attente de cette Lumière qui vient nous éclairer et nous donner un nouveau regard sur le monde ne peut être passive, mais active. Ce à quoi nous convie le poète, c’est à une espérance active qui, comme cela est suggéré dans le prologue, est refus actif de toute conformation au monde. L’Espérance véritable doit façonner la vie, l’action et la souffrance, dans l’histoire et la société.
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