Une autre clarté. Entretiens 1997-2022.
Philippe Beck
;
Gérard Tessier
;
Stéphane Baquet
Éditeur :
Le Bruit du temps
Collection / Série :
Grande Poche
; 4
Prix de vente au public (TTC)
: 16,00 €
496 pages ; 19,80 x 12,80 cm ; broché
ISBN 978-2-35873-185-0
EAN 9782358731850
Mots-clés :
2022
Résumé :
Dès le premier des entretiens sur la poésie ici réunis, et qui portent sur vingt-cinq années de publication, de Garde-manche hypocrite (1996) auTraité des Sirènes (2021),
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Résumé : Dès le premier des entretiens sur la poésie ici réunis, et qui portent sur vingt-cinq années de publication, de Garde-manche hypocrite (1996) auTraité des Sirènes (2021), Philippe Beck se réfère à « l’autre clarté » propre à la parole poétique, dont parle Hölderlin, et à son désir de re-simplifier une poésie à laquelle on a pu faire le reproche d’hermétisme. Chesterton, dans son livre sur le poète anglais Robert Browning, lui aussi en son temps accusé d’être obscur et plus philosophe que poète, a montré de manière lumineuse que l’obscurité de Browning « avait une origine radicalement opposée à celle qui lui était attribuée. Il était inintelligible non parce qu’il était orgueilleux mais parce qu’il était humble. Il était inintelligible non parce que ses pensées étaient vagues, mais parce que, pour lui, elles étaient évidentes. » Chez Philippe Beck, la volonté de s’expliquer et la manière dont il le fait dans cette somme ininterrompue d’entretiens, sont sans doute les plus évidentes manifestations de cette humilité paradoxale et de la clarté de ses pensées. Quiconque se plongera dans la lecture de ce livre, devrait pouvoir y glaner ce qu’on peut lire de plus juste et de plus éclairant sur ce que peut être un art poétique contemporain. Parlant de lui-même, de sa pratique de poète, répondant, au fil des années, à des interlocuteurs qui vont du poète Henri Deluy au musicien Tedi Papavrami en passant par l’écrivain Pierre Michon ou le philosophe Alain Badiou, ne cesse de clarifier non seulement son œuvre propre et son rapport aux poètes qui l’ont nourri (Hölderlin, Coleridge, Hopkins, La Fontaine, Verlaine, Mandelstam...) mais surtout « cette bizarre activité identifiable, qui s’appelle Poésie ». Tout au long de ces pages, la poésie est sans cesse interrogée, redéfinie de la manière la plus éclairante qui soit.
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