Résumé : À partir de la Révolution l’éducation du peuple est prise en compte, l’enseignement devient un enjeu national et diverses lois mettent un place un corps d’instituteurs et des écoles dans les cantons. Mais c’est seulement à partir de 1833 et des lois Guizot qui rendent les écoles obligatoires dans les communes de plus de 500 habitants qu’une organisation de l’enseignement primaire va être développée. Mais qu’en est-il de la mise en œuvre dans les communes ? Si Rosporden a une école publique de garçons en 1807, la première maison d’école n’est construite qu’en 1838 et ce n’est qu’en 1855 que Kernével en a une. Quant aux écoles des filles, elles deviennent obligatoires à partir de 1850. À Rosporden c’est en 1845 qu’une école est ouverte rue du Moulin mais Kernével attendra 1872 pour en ouvrir une. Mauvaise volonté des élus, peu concernés par les écoles ? Manque de moyens pour les financer ? L’État investit pour étendre les réseaux d’écoles et développe les écoles de hameau dont la commune étendue de Kernével bénéficie au Moustoir. Quid de l’Église catholique qui contrôlait les écoles sous l’ancien régime et se voit concurrencée par les écoles publiques ? Elle réagit : des ordres sont créés pour l’enseignement primaire des garçons et des filles. Des écoles sont construites grâce aux fonds des riches croyants. École publique et école privée s’affrontent, parfois violemment. C’est cette histoire que nous voulons raconter dans ce livre, à partir des archives départementales, municipales et religieuses et grâce aux témoignages et documents que nous avons pu recueillir. Que tous ceux qui nous ont aidés soient ici remerciés. Histoire des bâtiments, souvent vétustes et insuffisants, histoire des enseignants qui se sont investis dans des conditions difficiles, histoire des élèves qui allaient à l’école à pied par tous les temps, qui étaient souvent entassés dans des classes trop petites et pas toujours en bon état. [...] Moins